Contexte
J’étais dans une situation d’urgence, voire de crise, donnant lieu à la mise en œuvre de mesures dans des délais courts où le temps de l’analyse des situations est restreint par la nécessité d’une intervention rapide. Dans l’objectif de capitaliser cette expérience et de la mettre à disposition de tous, il est important d’identifier les difficultés de nature diverse afin de repérer les axes d’amélioration et de faire ressortir les mesures positives qui pourront être réutilisées.
Enjeux
- Equipe : 1 personne
- Taille du projet : énorme !
- Durée : ça dépend
- Méthode Agile utilisée : Scrum
- Type de contrat : CDD reconductible (CDI dans le meilleur des cas)
- Utilisatrice finale plutôt exigeante
- Exigences de fiabilité élevée (mon avenir est en jeu !)
Que ma grand-mère arrête de désespérer pour mon avenir sentimental. Que mon père arrête de me dire : « Faudrait penser à te caser, t’es plus toute jeune quand même… ».
Outils utilisés
- Réseau social : Facebook
- Téléphone portable
- Décolleté
- Talons
- Le faux rire pour ses blagues pourries
Difficultés rencontrées
- Distance : 90 kms nous séparent
- Age : 5 ans et demi nous séparent (Evidemment, si c’est un problème c’est parce que c’est moi la plus vieille)
Définition
D’après le lexique-informatique.com, un geek est « un fou taré d’informatique, tout comme le nerd. Typiquement, il est binoclard, avec des boutons, et théoriquement sans petite copine (il ne sait d’ailleurs pas exactement ce que ça peut bien être). »
Méthodologie
Sortir avec un geek, ne s’improvise pas.
Le recours à une méthode doit permettre de faciliter la démarche, de la dédramatiser et d’atteindre les objectifs fixés.
Première étape : Les points négatifs et les points positifs
- Repérer les points positifs et les capitaliser
Cet objectif permet d’identifier les pratiques positives en termes techniques, de compétence humaine ou d’organisation afin de les porter à la connaissance de différents acteurs qui pourraient être confrontés à la gestion d’événements semblables dans l’avenir.
Il faut être attentif à ne pas tomber dans l’excès (autocongratulation).
- Le réglage de la télé. Avant, je n’avais que 6 chaînes, et pas les meilleurs, maintenant, j’en ai au moins 30 ! (Bien que je ne trouve toujours rien à regarder et quand une voiture passe devant chez moi, ça bug). Capitalisation : Ne pas critiquer son travail, il risque de se vexer et de ne plus rien réparer d’à la portée d’un geek.
- Il boit. Ça peut paraitre bizarre mais du coup, c’est un plus pour l’intégration familiale. Capitalisation : Idée cadeaux facile en cas de manque d’inspiration. (Cf même point dans le négatif).
- Les soirées entre copines. Ça ne le dérange pas, bien qu’il essaye de s’incruster en portant une perruque blonde. Capitalisation : Le laisser faire la même chose de son côté avec ses copains. (A priori, ça vaut pour tout ce qui est chromosome Y, geek ou pas geek).
- Faut pas croire, le geek est un être humain (si, si) (Pour certains d’entre eux en tout cas). Il ne passe pas sa vie devant un écran, il bricole et sait faire plein de choses en plus de l’installation de l’anti-virus sur le PC. Capitalisation : Lui faire faire de menus réparations sur la voiture (et la nettoyer aussi), aider à l’installation de la cuisine (ou autre), etc.
- La jalousie (voir aussi dans les points négatifs, oui je sais, on est jamais contente). Le geek est sûr de lui et n’est pas jaloux. Capitalisation : Sortir avec des copines et surtout des copains.
- Il aime se balader dans la nature, faut dire que là où il habite, il n’y a pas d’arbre. Capitalisation : lui apprendre, entre autre, à faire la différence entre une mûre et une myrtille.
- Il cuisine. Et bien en plus ! Capitalisation : manger.
- Identifier les points négatifs et proposer les axes d’amélioration
C’est l’objectif classique du rex mais également le plus sensible.
La démarche de rex ne devant pas apparaître comme une sanction, il est important de dégager les points de dysfonctionnements en toute impartialité et de mettre en avant l’amélioration des pratiques qu’on en attend.
- Trop timide : comme un diesel, il a fallu un temps de préchauffage. Amélioration : C’est solutionné tout seul avec le temps.
- Il boit. Point que l’on retrouve aussi en positif. Mais attention tout dépend de la dose. Amélioration : Picoler régulièrement pour qu’il trouve sa limite.
- Il n’est pas jaloux. Amélioration : C’est valable pour tous les chromosomes Y, un peu de jalousie, ça ne mange pas de pain et ça fait toujours plaisir, ça montre qu’on tient à nous.
- Il n’a pas les mêmes jeux de société qu’une personne dite « normale ». Amélioration : Apprendre à jouer au Monopoly et autres Cluedo, non parce que Tintin Joker, ça va bien !
Deuxième étape : Moyens mis en œuvre pour que ça marche
- S’acheter une télévision
- Prendre un accès Internet
- Ne pas critiquer ses vêtements, notamment, les t-shirt tout naze avec un logo de société de software
- Privilégier le texto à l’appel direct
- Télécharger 2/3 appli sur son portable
- Regarder tous les Star Trek
- S’intéresser à son travail (ou du moins faire semblant)
- Considérer son ordi comme étant une personne à part entière
- Ne pas le battre aux jeux vidéo
- Ne pas débrancher la prise de l’ordinateur en passant la serpillère (c’est fatal)
- Lui faire des gâteaux
Conclusion
Parce que longtemps ignoré par la société en général et les filles en particulier, le geek vivait en ermite, nous ne le remarquions même pas. Aujourd’hui, le geek est à la mode, il est enfin compris ! (Sauf le fait qu’il est incapable de choisir entre vous et son ordinateur. Enfin incapable…. On ne pose pas la question de peur de la réponse…). Les 6 premiers mois dans la vie d’un geek sont assez concluants. Je vais donc prolonger l’essai et continuer l’expérience mais en gardant les conclusions pour moi.