En captant l’énergie produite dans l’environnement d’un objet connecté, des sociétés comme Enocean donnent à des appareils sans pile une durée de vie de plus de 20 ans.
C’est le credo du munichois Enocean : le marché de l’IoT sera sans pile ou ne sera pas. Car le propriétaire d’une maison contenant une centaine d’objets connectés ne peut pas passer sa vie à recharger leurs batteries.
La spin-off de Siemens, créée en 2003, a trouvé une solution pour rendre autonomes ces appareils intelligents et leur permettre d’envoyer leurs données sans avoir recours à un accumulateur classique qui s’userait trop vite. Elle a développé différentes technologies de captage de l’énergie située dans l’environnement direct des objets connectés, le « energy harvesting ». Ce nouveau business intéresse d’autres acteurs, comme Arveni ou encore EnerBee, qui ont développé leurs propres solutions pour récolter de micro-quantités d’énergie mécanique, solaire, thermique…
Fondée en 2007, la société lyonnaise Arveni a par exemple développé T-Rex. « Ce micro-générateur transforme les vibrations d’un camion, par exemple, en électricité. Il permet d’envoyer des données de géolocalisation ou encore de température collectées par un capteur via le réseau de communication open source Sarah« , détaille Jean-Frédéric Martin, fondateur et PDG d’Arveni. L’entreprise va progressivement intégrer différentes solutions de communication IoT qui ne consomment que peu d’énergie à T-Rex (notamment LoRa), pour donner le choix à ses clients.
De son côté, Enocean a créé un interrupteur qui récolte l’énergie mécanique générée au moment de son utilisation et permet d’envoyer des data (combien de fois par jour le « bouton poussoir » a été actionné par exemple) à travers son réseau de communication IoT Enocean. Depuis mars 2016, ces informations peuvent aussi être transférées grâce au Bluetooth Low Energy. La société a également développé deux autres micro-générateurs, fonctionnant respectivement avec une cellule photovoltaïque et un capteur thermique.
Lire la suite de cet article sur le JDN : Finies les batteries : l’IoT devient autonome grâce à « l’energy harvesting » – JDN